Les TIC au service de l’amélioration du français: ça fonctionne!

C’est bien beau tout ça. On vous parle des TIC dans l’enseignement, on vous présente de belles applications. Mais est-ce que ça fonctionne?  Est-ce qu’il y a vraiment des enseignants qui utilisent les TIC avec leurs élèves? La réponse est simple:

OUI!

Cet article a pour seul et unique but de vous donner des exemples d’application des TIC qui fonctionnent et qui permettent d’intéresser les élèves.

 

Avec Twitter

Notre premier exemple est celui d’Annie Côté. Cette enseignante utilise Twitter pour donner des devoirs à ses élèves. Ne vous méprenez pas! Elle ne fait pas que leur dire ce qu’ils doivent faire par ses tweets, elle utilise cette application pour qu’ils y fassent des devoirs. Grâce à cette technologie et à l’ingéniosité de cette enseignante, les élèves peuvent développer leur créativité à l’écrit et leur maitrise de la langue tout en restant en contact direct avec leur correcteur. N’hésitez pas et allez voir ce qu’elle fait, vous pourriez avoir de bonnes idées.

Avec les blogues

Vous pouvez lire le nôtre, c’est déjà un bon début, mais, si vous voulez en faire un avec votre classe, vous pouvez suivre l’exemple d’un groupe de l’institut St-Joseph. Les élèves mettent en ligne des articles qu’ils écrivent sur différents sujets. C’est une façon de rendre leurs projets encore plus intéressant. Il n’est plus seulement question de remettre un document de trois pages à son enseignant, ces élèves veulent rendre leur blogue plus vivant et s’investissent dans leurs écrits. Encore une fois, ils portent un attention toute particulière à la langue écrite, car pour être publié, il faut utiliser une langue convenable. Les parents peuvent aussi consulter le blogue et suivre la progression de l’année scolaire de leurs enfants.

 

Voilà donc deux exemples qui, certes, demandent de la préparation pour un enseignant, mais qui intéressent les élèves tout en leur permettant de développer leur maitrise langagière. Les TIC demeurent une avenue qui peut sembler difficle d’accès, mais si vous prenez la peine de chercher un peu, vous pourrez trouver encore plusieurs exemples de leurs applications en classe, des applications qui fonctionnent.

Travail et évaluation d’un blogue

Ce n’est pas une surprise pour personne, ce blogue a un double objectif.

Le premier, d’être une référence pour que les enseignants, afin que ceux-ci puissent utiliser plus facilement les TIC en classe.

Le second, d’être un exemple de blogue pour les élèves.

Comment évaluer un blogue?

Un blogue est pertinent à trois conditions: la première, qu’il ait un but précis et qu’il le respecte; la seconde, qu’il évolue dans le temps; la troisième, qu’il réagisse et s’adapte au commentaires qui lui sont fait.

Première condition

Un blogue a un objectif précis. Il ne doit pas s’éparpiller dans un grand nombre de domaine et doit garder conserver un fil conducteur. Cet objectif peut être très précis (l’utilisation des TIC dans l’enseignement, la description d’un voyage, etc.) ou plus large (les états d’âmes et réflexion d’une personne, par exemple), mais l’auteur ou les auteurs doivent le respecter, puisque les lecteurs du blogue s’attendent à ce que les articles suivent cette ligne directrice. Si l’on veut que les gens viennent lire notre blogue et qu’ils y réagissent, il faut répondre à un minimum d’attente de leur part.

L’un des critères d’évaluation d’un blogue fait par des élèves est donc le respect de son but et de la finalité présentée dans les débuts du blogue.

Deuxième condition

Un blogue doit évoluer dans le temps. À chaque article publié, les lecteurs réagissent, commentent, discutent des idées présentées. Il faut donc s’adapter à ce qui est dit par ses lecteurs. Cela ne va pas à l’encontre de la première condition pour créer un blogue pertinent. Au contraire, il s’agit d’évoluer tout en conservant en tête son objectif.

Un autre critère d’évaluation d’un blogue est donc son évolution dans le temps.

Troisième condition

La troisème et dernière condition pour qu’un blogue soit pertinent est que son (ses) auteur(s) réagissent aux commentaires qui lui sont fait. Un auteur sur le net ne doit pas se contenter de publier, mais doit aussi réagir à ce que lui disent ses lecteurs.

Le dernier critère d’évaluation d’un blogue est donc la rétroaction que fait l’auteur à ses lecteurs.

Avant de terminer, voici un petit vidéo: les blogues expliqués simplement.

Les TIC au service de l’amélioration du français: Wordle

Qu’est-ce que c’est?

Wordle, c’est un petit logiciel en ligne qui permet de faire rapidement de beaux nuages de mots. En quelques clics à peine, on peut créer des images claires des mots les plus courants d’un texte. Le mieux, c’est que Wordle supprime lui-même les déterminants et tous les autres «petits mots» plus ou moins pertinents dans un nuage de mots!

Wordle, c’est ICI.

Quelle utilisation en classe?

1. Banque de mots

L’enseignant peut donner à ses élèves un thème à propos duquel ils devront trouvés des mots liés. Cela pourrait entre autre servir à l’écriture d’un texte sur ce sujet. Les élèves auraient donc en main une banque de mots sur lesquels s’appuyer.

2. Exercice de vocabulaire

Si l’enseignant possède une version électronique d’un texte de chaque élève (une même rédaction reçue par courriel, par exemple), il pourrait copier tous les textes dans un Wordle pour créer un nuage des mots les plus courants. Par la suite, les élèves seraient invités à trouver dans leur texte les mots qui reviennent le plus souvent dans la classe et à les changer pour d’autres termes, plus juste, plus spécifiques ou d’un autre registre.

Les TIC au service de l’amélioration du français : La dictée PGL

Qu’est-ce que c’est?

La dictée PGL (Fondation Paul Guérin-Lajoie) est une dictée en ligne qui permet d’améliorer la qualité du français écrit des jeunes du primaire et du début du secondaire.

Pour contrer la pauvreté et promouvoir l’éducation pour tous, la Fondation Paul Guérin-Lajoie intervient dans plusieurs pays  : Le Bénin, le Burkina Faso, Haïti, le Mali et le Sénégal.

Les écoliers haïtiens et sénégalais sont particulièrement heureux de participer à La Dictée P.G.L. En effet, plus qu’une façon d’améliorer leur français, ils voient en cette ouverture sur le monde tout un signe d’espoir de lendemains meilleurs.

Comment faire?

D’abord, les élèves doivent s’assurer d’avoir des hauts-parleurs ou des écouteurs fonctionnels, pour être en mesure d’entendre la dictée.

Ensuite, les élèves peuvent choisir le niveau de difficulté qui leur convient, selon leur scolarité (de la première à la huitième année).

Par après, les élèves choisissent la dictée elle-même en sélectionnant le titre de celle-ci. Ils écoutent ainsi la dictée, en suivant les instructions. L’étape de rédaction s’en suit.

Finalement, les élèves cliquent sur le lien « Soumettre à la correction » pour voir leurs erreurs, s’il y en a. Celles-ci sont indiquées en rouge et le texte correct est écrit à droite.

L’intérêt en classe?

Présenter la dictée PGL en classe permet aux élèves de voir différemment la dictée. En effet, ils peuvent travailler à leur rythme en choisissant la lecture (répétitive ou non) et en gérant leur écriture (écoutez, pause). De plus, la correction automatique leur permet de voir leurs erreurs plus rapidement.

Évidemment, les élèves peuvent même mettre en pratique leurs habiletés à la maison, en allant sur le site et en faisant les exercices.

Avec le projet culturel de la fondation, les élèves sont mis en contact avec d’autres réalités et y sont sensibilisés. L’école peut impliquer les élèves dans ce projet en les faisant participer aux finales régionales et internationales de dictées, où ils seront en compétition contre des jeunes des pays mentionnés plus tôt. Ainsi, il est facile de travailler le français et l’ouverture à de nouvelles communautés internationales en classe.

Un bémol?

La correction automatique ne permet pas aux élèves de travailler concrètement leurs erreurs. En fait, la correction leur indique la faute et leur propose la bonne orthographe, sans les faire réfléchir sur leurs lacunes.

En classe, il serait pertinent de faire travailler les élèves sur la justification de leurs erreurs. Par exemple, pour la dernière faute, l’enseignant s’attendrait à cette justification :

protégé → protéger : Il s’agit du verbe « protéger » à l’infinitif, et non d’un participe passé.

Aussi faut-il surveiller les élèves lors de la rédaction, étant donné qu’il est facile de « copier » le texte en bleu pour ensuite venir le « coller » dans l’espace réservé pour l’écriture. Le travail sur la dictée serait alors inefficace.

Les TIC au service de l’amélioration du français : FlickR

Qu’est-ce que c’est?

FlickR, c’est un site où toute personne s’étant inscrite peut publier des photos. Le site est aujourd’hui extrêmement populaire, et la communauté créée a publié aujourd’hui des milliers de photographies. Bien que le concept de droit d’auteur soit beaucoup plus flou avec un site comme celui-là, les photos peuvent être consultées et utilisées pour des activités en classe sans problème.

FlickR, c’est ICI.

Quelle utilisation en classe?

Les élèves peuvent s’inspirer d’une photo trouvée sur ce site lors de la rédaction d’un texte. Voici, en vrac, quelques exemples d’activité d’écriture qui peuvent être menées avec des élèves…

1. Exercice de description

L’enseignant fait choisir à ses élèves une image sur FlickR qu’ils doivent décrire. Ce peut être une image simple comme une fleur, une borne-fontaine ou un chien, qu’ils décriront sans nommer. Ce peut aussi être une scène plus complexe, où l’élève devra décrire l’ambiance qui règne dans la photographie, en décrivant les couleurs, la composition, etc. Le lien vers la photo pourrait même être fourni à la fin du travail. L’enseignant ou les autres élèves pourraient alors comparer l’idée qu’ils avaient avec la description et la photo. On pourrait aussi faire travailler tous les élèves à partir de la même image. Un retour en groupe montrerait que même avec la même photo de départ, les élèves ont tous écrit des textes très différents les uns des autres.

2. Écriture de nouvelle

Les élèves iront parcourir le web à la recherche d’une photo surprenante ou attirante. Ils devront ensuite écrire une nouvelle complète, dont la chute sera l’image. Un élève pourrait alors écrire l’histoire d’un prisonnier qui se sent seul. À la fin de la nouvelle, le lecteur découvrirait alors que la photo n’est pas celle, attendue, d’un homme en habit de prisonnier, mais celle d’un tigre en cage.

3.Récit de vie

À partir d’une dizaine de photos trouvées sur FlickR, les élèves devraient écrire l’histoire de la vie d’un personnage inventé. Ils pourraient trouver des photos de jouets qui représentent l’enfance du personnage, de diplôme pour sa scolarité, de mariage, de voyage, d’hôpital pour représenter la maladie ou la vieillesse, de cercueil pour la mort du personnage. L’addition des photos et des extraits de texte des élèves formerait un tout qui résumerait toute la vie d’un personnage. Les élèves s’inspire alors des photos pour faire évoluer leur récit.

4. Livre pour enfant

Les élèves rassemblent plusieurs photographies en lien avec un même thème, les organise en suite logique et écrivent, à partir de ces images, une histoire pour enfant. Plusieurs photos d’un même animal, par exemple, peuvent servir à raconter son histoire. L’objectif est de faire parler les images afin que le lien entre elles soit logique, et que l’histoire créée ne soit pas qu’une série d’événements, mais un conte qui évolue. On peut bien entendu faire écrire une histoire pour tous les groupes d’âges, mais ce type d’activité nous semble plus pertinent et plus réaliste lorsque c’est une histoire pour petits que l’on raconte.